26 mars 2007
Antoine et Rose.
Vu que leurs héros passaient chez moi, ils m'ont demandé un petit texte, elle et lui. Dont acte avec plaisir.
Ca c’est passé comme ça que j’ai
dit, brigadier. C’est l’Ugène qui m’a dit de v’nir y dire. L’Ugene y m’a dit
que sûrement c’était pas des gens comme y faut ces deux-là, des romanichels,
des gens de la villle, des étrangers en une sorte voyez brigadier. Parce que tu
me diras pas que si tu peux prendre la route de la nationale et la plaine
tandis que de venir traîner dans nos montagnes, tu le fais sauf si t’as
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20 mars 2007
Contes de notre enfance - refaits à neuf (4) : le loup-garou
Elle se
considère parfois dans la glace, son corps, son visage. Bien sûr le temps a
passé il n’empêche qu’elle peut encore faire rougir certains, mais voilà quinze
ans déjà que Mathilde, la Mathilde passe les plats pour son homme quand il
rentre le soir. Ce n’est pas vraiment désagréable, son homme ne fait pas la
tête, il lui parle, un peu, parfois même il lui adresse un compliment. Sur la
cuisine, sur elle. C’est quasiment plus qu’elle fait. Mais quand elle se
considère ainsi, dans la glace, il semble que sur le tain... [Lire la suite]
12 mars 2007
Au village, sans prétention.
Il est arrivé
par la seule route qui mène au village, et au village, vous pouvez demander, on
n’aime Julien qu’à moitié. Une moitié du village apprécie son oeil pétillant de
malice, son sourire facile qui découvre légèrement ses dents. Une autre moitié
le couve d’un regard noir sans trop oser rien dire attendu qu’il a le torse
large et le bras plutôt noueux. Certaines soirées des femmes reviennent tard
mais on n’a jamais rien pu voir, rien pu prouver, sinon le garde-chasse aurait
intervenu, pour sûr, au lieu de rester à la... [Lire la suite]
20 janvier 2007
Mange tes morts

07 décembre 2006
Mais quoi ?

07 novembre 2006
Contes de notre enfance - refaits à neuf (3) : une âme errante.
Quand elles arrivent devant le
grand tribunal de l’éternité, les âmes sont pesées puis jugées, enfin elles
prennent le chemin de leur destination pour l’éternité, conduites par leurs
nouveaux gardiens. Dans cette grande machinerie céleste il arrive quelquefois
que se glisse un grain de sable. Ainsi, un jour les démons revinrent au grand
tribunal une âme à la main et ils expliquèrent qu’elle était bien trop pure
pour résider aux enfers. Alors ils la transmirent aux anges mais le court
séjour qu’elle avait fait en... [Lire la suite]
03 novembre 2006
Quo vadis ?
Le trois septembre, il m’a fait
peur. Son regard semblait furibond de nous voir mal alignés dans le couloir,
dans son couloir même puisque la salle qu’il occupait était la seule dans cette
partie surélevée qui menait aux escaliers. Il nous plaça un par un après avoir
sèchement appelé nos noms sans prénom, ayant à peine jeté sur nous un rapide
coup d’oeil condescendant. La cérémonie prit une dizaine de minutes où nous
nous tînmes droit comme des carpes et silencieux comme des I. Lors, du haut de
son estrade et d’un geste... [Lire la suite]
31 octobre 2006
Contes de notre enfance - refaits à neuf (2) : un fantôme.
J’habite le fin fond d’une impasse, le fin fond d’une
impasse dans un quartier résidentiel, le fin fond d’une impasse qui est en
pente. Moi je suis en bas, tout au bout. Et je suis fainéant. C’est pourquoi au
lieu d’ouvrir le portail, d’ouvrir le garage, de rentrer la voiture dans le
garage, de fermer le garage, de fermer le portail, d’ouvrir le lendemain le
garage, puis le portail, de sortir l’automobile, de refermer tout ce qui fut
ouvert, je préfère laisser ma voiture dehors sur le garage public au bout du
bout de l’impasse.... [Lire la suite]
20 octobre 2006
Monsieur Poireau et Monsieur patate
M. Poireau il pleure tout le
temps, il se plaint sans cesse, il fait la tête, il geint, il grommelle.
M. Patate il est super, il
rigole, il raconte des blagues, il chante des chansons à tue-tête, il tape dans
des dos, il fait des bises aux garçons.
Des fois M. Poireau s’achète
quelque chose de très beau parce qu’il pense que c’est une façon de se sentir
mieux. Il s’achète une voiture, un gros ordinateur, un appareil photo des
magazines, des chaussures pointues, trois stylos, un machin… un machin qui sert
à rien.... [Lire la suite]
17 octobre 2006
Contes de notre enfance - refaits à neuf (1) : un ogre.
Le soleil
d’été réchauffe les hautes herbes folles de la pâture. Pour faire bonne mesure,
une fermette au loin et des cris d’enfants joyeux. Les épis de chiendent se
séparent pour faire place à un tourbillon de cheveux, de jupes, à un nuage de
sauterelles le fuyant, le crin-crin soudain muet pendant que s’élève un
vrombissement de galoches enjouées. Elles sont deux à jouer à la folie, une
blonde, une brune, leur tête dépassant juste de l’herbe. Elles se baissent et
se perdent, se relèvent puis se poursuivent, suantes,... [Lire la suite]