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La Semaine de Buvette
14 août 2006

Rote&Chimou : épisode quatre. Une contribution de Berthe Chorizo.

Fête des mères,ce jour là, je fais grêve des casseroles donc je trouve dans l'annuaire une "auberge de la forêt", sa terrasse ombragée en bordure de rivière, cuisine raffinée...spécialité d'écrevisses, miam...Je téléphone pour vérifier si c'est ouvert:

_Auberge de la forêt, bonjour
_Bonjour Monsieur
_Non,c'est Madame
_(....)Une table pour 5, vers 13 h, c'est possible ?
(gros soupir)
_Ben oui, mais pas plus tard
On s'est perdu dans la campagne, puis dans la forêt, puis dans le village . Bref, on est arrivés vers 14h30. L'accorte patronne, sanglée dans un fourreau léopard, nous a un peu décontenancé, sa voix de déménageur aviné aussi..
_La terrasse est fermée, fallait arriver avant, je vous ai mis là, (à côté d'une famille entourant un communiant replet, environ 50 personnes, qui chantent en choeur il est des nôôôtres, il a bu son verre comme les zôôôtres.)

Adieu calme bucolique, mais bon, on va se régaler. Une demi -heure plus tard, la patronne est venue nous demander ce qu'on prenait comme dessert, mais, vu qu'on n'avait pas encore eu ni l'entrée, ni le plat de résistance, on n'a pas voulu le commander tout de suite, elle a esquissé un saut carpé vers la cuisine, et malgré la polyphonie voisine,on a bien entendu qu'un certain Robert passait un sale quart d'heure
_Non, il n'y a plus d'écrevisses !

Cigarette au bec, elle nous a ramené
*un hors d'oeuvre varié (oeuf mayo, betterave et (folie suprème)un douzième de quartier de tomate.
*des filets de sandre, bien carrés, une pyramide de riz bien compact surmonté d'une écrevisse bien pourrie.
Ma main puait tellement après avoir touché cette malheureuse bestiole qui devait sauter d'assiette en assiette depuis au moins quinze jours , que je suis allée me laver les mains.

Une splendide toile d'araignée grise et lourde de poussière partait du robinet d'eau chaude et ondulait langoureusement jusqu'au porte serviette. ...Vide de serviette, bien sûr. Le sol faisait chouik-chouik de graisse et de crasse ou de grasse et de craisse, même, peut être!!!
Nous sommes partis,sans le dessert, sans pourboire.

J'ai lu dans le journal, quinze jours après que le "restaurant de la forêt", avait été le, témoin d'un rêglement de compte sordide, un  certain Robert y avait été sauvagement poignardé...(encore un coup du vengeur à l'écrevisse)

Tout est rigoureusement vrai, hélas

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Commentaires
M
Bah bon appétit !
C
c'est un coup du colonel moutarde dans le salon avec un chandelier
B
Robert poignardé... par la femme léopard ? Avec le couteau à découper les sandres en carrés ? Il s'en passe dans nos forêtes lointaines !
B
Le petit échos de la forêt...<br /> rire<br /> trop bon...<br /> et encore, estime toi heureuse d'être repartie vivante et entière...<br /> ;-)
A
burk
La Semaine de Buvette
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